sourire sur place coup centerblog femmes pouvoir film fille
Rechercher Derniers commentairesparti chercher du lait il y a 2 ans
Par Anonyme, le 10.11.2025
imposteur
Par Anonyme, le 25.10.2025
l'auteur se fait plaisir
Par Anonyme, le 20.08.2025
nombrilisme cinéphile !
Par Anonyme, le 12.08.2025
nombrilisme cinéphile
Par Anonyme, le 12.08.2025
· LES COLLINES DE LA TERREUR : Bronson justicier du désert
· LA HORDE SAUVAGE OU LES DELICES DE L’EUTHANASIE DE MASSE
· SERAPHIM FALLS : PIERCE BROSNAN vs. LIAM NEESON
· Un Colt pour une corde : dernier western de l'impecc' Peck
· LA COLLINE DES POTENCES : UN GRAND COOPER DE PLUS
· Une introduction au western américain
· LA CONQUETE DE L'OUEST : LE WESTERN EN MODE CINERAMA
· LE SOUFFLE DE LA VIOLENCE : chef d'œuvre à réhabiliter
· COUP DE FOUET EN RETOUR : UN WIDMARK NERVEUX A SOUHAIT !
· Le Trésor du Pendu : une pépite à redécouvrir
· LE DUEL DES HEROS : DERNIER ROUND POUR DOUGLAS ET COBURN
· VALDEZ : « 100 $ pour un shérif » à la mode Burt Lancaster
· CONVOI DE FEMMES : L’AMOUR EST DANS LA PRAIRIE POUR WELLMAN
· LA BRIGADE DU TEXAS : KIRK DOUGLAS REALISATEUR SARCASTIQUE
· LE FILS DU DESERT : Les Rois Mages version John Ford
Date de création : 16.07.2012
Dernière mise à jour :
19.11.2025
218 articles
Réunis devant la caméra de Buzz Kulik en 1968, Yul Brynner, Robert Mitchum et Charles Bronson forment le trio vedette de cette ode dédiée au révolutionnaire Pancho Villa campé par le premier, tandis que Mitchum s’improvise pilote américain mettant ses talents de baroudeur à son service et que Bronson interprète Rodolfo Fierro, le bras droit de Villa, en arborant pour la première fois une moustache à l’écran.
Racontant un pan d’histoire mexicaine sous le prisme des mésaventures d’un Mitchum brinquebalé dans la tourmente révolutionnaire au gré de ses rencontres avec les deux phalanges rivales se disputant le pouvoir, la mise en scène de Kulik s’attache à filmer ce western à hauteur d’hommes en tentant de profiter au mieux de l’épaisseur de ses acteurs de premier plan.
Tombant sous le charme d’une autochtone campée par la pulpeuse italienne Grazia Buccella, Mitchum devient le témoin privilégié des exactions des troupes du capitaine Ramirez auquel il avait livré une cargaison d’armes par la voie des airs et qui s’en prend aux villageois qui l’hébergent, violant les femmes et pendant sans autre forme de procès les piliers de cette petite communauté.
Jusqu’à ce que les rebelles de Villa se décident à voler à la rescousse des villageois sous la conduite de Bronson, bien décidé à ne pas faire de quartier, massacrant les prisonniers sous l’œil horrifié d’un Mitchum dépassé par l’ampleur des évènements et dont personne ne se soucie véritablement au cœur du chaos.
Grâce à son coucou rafistolé, Mitchum devient l’allié de Villa dont il apprend à connaitre la personnalité complexe, se prêtant volontiers à quelques raids aériens en embarquant Bronson qui lors de l’attaque d’un train profite d’une place dans le petit avion pour larguer des explosifs sur leurs adversaires afin de les mettre radicalement en déroute. Avant de faire montre d’une cruauté inventive quand il abat d’un seul coup de pistolet trois prisonniers en les plaçant du plus grand au plus petit dans sa ligne de mire.
Avec également Herbert Lom dans le rôle du général Huerta, le film au rythme quelque peu languissant hésite entre biographie romancée et western crépusculaire, sachant que dans la première mouture du scénario écrite par rien moins que Sam Peckinpah mais rejetée par Brynner, Villa passait pour un bad guy ; Sergio Leone pressenti pour diriger le métrage ayant pour sa part décliné la proposition car le choix de Brynner pour le rôle-titre ne lui convenait pas.
Tourné pour partie au Mexique et en Espagne, ce Villa Rides (son titre original) se regarde avec plaisir pour sa distribution 5 étoiles plus que pour sa réalisation parfois bavarde, avec un caméo de John Ireland au détour d’une scène de barbier et la présence de Jill Ireland (alias Mme Charles Bronson) à la table d’un Mitchum qui semble traverser le tout avec sa nonchalance coutumière, après s’être modérément entendu avec ses partenaires masculins ce qui transparait assez nettement à l’écran.
Buzz Kulik (1922-1999) n’a sans doute pas eu la partie facile avec sa tierce majeure et l’on peut dire qui se sort avec les honneurs de cette production relativement haut de gamme pour un metteur en scène venu de la télévision où il signe des épisodes de Gunsmoke, Rawhide ou du Jeune Docteur Kildare à ses débuts, avant de se voir confier la direction de téléfilms et de quelques solides séries B pour le grand écran parmi lesquelles La Mutinerie avec Jim Brown et Gene Hackman ou Le Fauve avec Burt Reynolds, sans oublier bien sur Le Chasseur, chant du cygne de Steve McQueen redevenu chasseur de primes au crépuscule de sa trop courte carrière.
